Le ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux, a pris la parole le 21 mai pour apaiser les inquiétudes des sénateurs concernant l'expérimentation de l'élargissement de l'accès direct aux spécialistes, au-delà des généralistes. Auditionné par la commission des affaires sociales du Sénat, il a expliqué les objectifs et les modalités de cette initiative controversée.
Une initiative controversée
Corinne Bourcier, sénatrice des Indépendants du Maine-et-Loire, a interrogé le ministre sur l'annonce du 6 avril par le chef du gouvernement, qui proposait de permettre la consultation de spécialistes sans adressage par le médecin traitant. Cette proposition avait provoqué un tollé parmi les syndicats de médecins libéraux, incitant MG France à suspendre sa participation aux négociations de la future convention médicale.
Un projet en accord avec les besoins de la population
Le Ministre Valletoux a précisé qu'il s'agissait d'une expérimentation destinée à déterminer les modalités optimales de cette initiative. "On va voir dans combien de départements, dans quels départements, et on va surtout construire la méthode avec les spécialistes et les généralistes de manière à ne pas déstructurer le système," a-t-il expliqué. Il a insisté sur le fait que cette démarche visait à simplifier et fluidifier le parcours de soins sans contourner le rôle du médecin traitant.
Le ministre a souligné la réalité actuelle où de nombreux Français consultent déjà directement des spécialistes en l'absence de médecin traitant. Il a mis en avant la nécessité d'organiser cette pratique de manière encadrée. "C'est déjà un système qui existe pour ceux qui n'ont pas de médecin traitant. Donc il faut qu'on arrive à voir comment on organise cette expérimentation," a-t-il ajouté.
Un retour d'expérience attendu
Les discussions autour de la convention médicale, très prenantes pour les syndicats de médecins, pourraient bientôt aboutir, libérant ainsi du temps pour travailler sur cette expérimentation. Frédéric Valletoux a insisté sur le fait que cette expérimentation ne vise pas à contourner le rôle des médecins généralistes, mais à améliorer l'accès aux soins.
Frédéric Valletoux a conclu sur la nécessité de travailler en collaboration avec les spécialistes et les généralistes pour mener à bien cette expérimentation sans déstabiliser le système de santé existant. Son discours visait à rassurer les professionnels de santé et les sénateurs sur la volonté du gouvernement de faciliter l'accès aux soins tout en respectant le rôle central du médecin traitant.
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