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Santé des professionnels de santé : qu'est-ce que dit l'enquête ?

Temps de lecture : 4 min

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A la suite d'une enquête lancée par le Ministère de la santé fin mars 2023 sur plus de 50 000 soignants, "71% des professionnels de santé disent travailler dans le stress" et "plus de 60% estiments que leur état de santé n'est pas bon". Les axes de travail viennent d'être annoncés par le gouvernement pour prendre en charge cette problématique de la santé des soignants en décembre.

Les résultats de la consultation nationale sur la santé des professionnels de santé

En mars 2023, Agnès Fimin le Bodo alertait que l'enjeu de cette thématique "est bien un enjeu de santé publique" en rappelant qu'"un professionnel qui ne va pas bien", ne peut pas "soigner bien". Parmi les répondants, plus de 60% disent "être fatigués au long terme". 

D'après le rapport des professionnels de santé, "77% des répondants déclarent ne pas dormir suffisamment". Une personne sur deux "considère qu'elle a déjà fait un ou plusieurs burn-out". 

Philippe Denormandie a évoqué "la violence sur quatre domaines de la part des patients, des aidants, intra-équipe, entre les professionnels, institutionnelle, managériale et celle inhérente au métiers : Nous sommes devenus un secteur extrêmement violent".

Il s'étonne que les soignants "expriment un niveau de souffrance en relation à leur santé plus important dans le libéral que dans les établissements de santé." 

Par ailleurs, "35% des répondants disent avoir consulté un médecin moins d'une fois dans l'année".

L'état des lieux fait ressortir chez les professionnels de santé : 

  • une prévalence des douleurs chroniques 
  • des difficultés à l'accès aux soins et à la santé mentale
  • des comportements à risque
  • des horaires de travail soutenus, souvent supérieurs à la moyenne nationale
  • des attentes concernant l'organisation du travail, le temps personnel et la revalorisation de leur profession

Une feuille de route pluriannuelle sur la santé des professionnels de santé :

Sur la base de cette étude, une série de 6 mesures est proposée sur la période de 2023 à 2027 pour tenir compte de cette situation et améliorer la santé des professionnels :

  • Intégrer le sujet de la santé des professionels de santé comme une priorité dans le système de santé publique : "inciter les équipes à améliorer les modalités de travail, en termes d'organisation du temps de travail et de reconnaissance du temps travaillé"
  • Sensibiliser et former les professionnels de santé à veiller à leur propre santé : actions de sensibilisation à la gestion du stress, à la promotion de la santé prévention des risques psychosociaux.
  • Prévenir les risques professionnels, en repensant l'organisation de l'offre de médecine de santé au travail et en sensibilisant l'écosystème puisque l'étude fait ressortir que "50% des sondés n'ont pas vu leur médecin du travail depuis plus de cinq ans".
  • Organiser pour tous les professionnels de santé un accès et une offre de prévention et de soins : "faciliter l'accès aux dispositifs de préventions et aux soins pour les professionnels de santé (bilans de santé, accès à la médecine du travail pour les libéraux, horaires de consultations adaptés à l'emploi du temps des professionnels de santé... engagement d'une réflexion sur le recours à l'automédication, assistance pyschologique, ligne téléphonique et plateforme dédiées pour soutenir psychologiquement et émotionnellement les soignants"
  • Repenser et mieux utiliser l'architecture organisationnelle et financière d'accès à la prévention et aux soins pour les professionnels de santé
  • Assurer un pilotage transversal des actions dédiées à la santé des professionnels de santé

Vous êtes intéressés par ce sujet ? Découvrez l'enquête de la Fondation MACSF sur la santé des soignants :

En savoir plus

25/12/2023 17:55

les assistants médicaux IPA , les médicobus dans les campagnes , les cabines de téléconsultation dans les gares , les sages -femmes qui vont bientôt pratiquer des IVG instrumentales et qui ont commencé à prendre en charge la pédiatrie , les pharmaciens qui interprétent les TP , INR , qui vaccinent etc .. etc...
Les ARS qui courent après les maisons pluridisciplinaires pour mieux les contraindre
les CPAM qui ont rénuméré la médecine générale , service après service , (mise en place ces cartes vitales , la ROSP , la prise en charge de l'obésité de l'enfant ( une pièce par ci ) , la première contraception ( une petite pièce par là .... ) et dont les objectifs sont ; moins il y a de professionnels , moins il y a de de soins pris en charge
les jeunes médecins qui n'osent plus s'installer en ville (12 % ) , les difficultés à obtenir un RV avec un spécialiste avant 3-4 mois , la paperasserie etc...
j'en veux aux jeunes médecins qui vont abandonner des pans entiers de la population , jeunes et vieux , personnes en fin de vie , personnes alitées , je comprends aussi qu'avec un nombre aussi restreint de praticiens , ils aient peur d'y aller
je pense qu' il n' y avait pas la volonté politique de pérénniser une médecine de ville et que les pansements par ci et par là ne suffiront pas