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L’État veut atteindre les 4 000 maisons de santé d’ici à 2027

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Pour passer des 2 251 MSP recensées fin 2022 aux 4 000 attendues, une série de mesures va être déployée pour renforcer le maillage territorial et atteindre ce seuil à l’horizon 2027.

L’État veut atteindre les 4 000 maisons de santé d’ici à 2027

Pour passer des 2 251 MSP recensées fin 2022 aux 4 000 attendues, une série de mesures va être déployée pour renforcer le maillage territorial et atteindre ce seuil à l’horizon 2027.

50 millions d’euros pour atteindre 4 000 MSP
 

Dans les trois ans à venir, 50 millions d’euros seront alloués au développement de nouvelles MSP. Cette enveloppe, dévoilée le 12 juin 2023 par la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, s’accompagne d’un plan d’actions pour atteindre l’objectif de 4 000 structures d’exercice regroupé d’ici à 2027.


Un soutien financier renforcé


Chaque année, pendant trois ans, 15 millions d’euros seront alloués à « l’accompagnement des projets immobiliers de près de 150 MSP ». Ce dispositif sera complété par des financements émanant des collectivités territoriales et partenaires locaux concernés.
 
L’ensemble de ces financements doit permettre la mise en place de « MSP modèles », attractives pour les soignants, comme pour les patients. 

Ces MSP “type” devront cocher plusieurs critères, notamment : 

  • de responsabilité et de performances environnementales, 
  • d'accessibilité, 
  • de sécurité des professionnels, 
  • d'adaptation du projet immobilier au projet de santé,
  • d'accueil d’internes et de nouveaux professionnels.

 
Des ajustements légaux pour inciter au développement de MSP

 
Un amendement à la loi Valletoux sur l’accès aux soins va permettre de diminuer les risques encourus par les professionnels s’engageant dans la création d’une MSP et limiter leur responsabilité financière à leur seul apport professionnel dans la Société interprofessionnelle de soins ambulatoires (SISA).
 
Un autre amendement doit autoriser les MSP à fonctionner pendant trois ans avec un seul médecin (contre un an actuellement). 

Parmi les autres mesures annoncées, on note aussi :
 

  • Une incitation financière à la mise en place de protocoles de coopération au sein des MSP ;
  • Le développement du salariat en SISA ;
  • La possibilité d’employer des assistants médicaux et des infirmiers en pratique avancée (IPA) dans les MSP ;
  • La création d’un observatoire de l’exercice coordonné.

 
Les MSP deviennent des lieux de stage


La visibilité des MSP sera développée grâce à l’affectation en stage d’étudiants en santé dans ce type de structures et la mise en œuvre de séminaires communs à tous ces étudiants.


Les MSP soutenues par des coordinateurs certifiés et la CNAM
 

Sur l’enveloppe annoncée, 2 millions d’euros serviront à financer un service « clés en main » d’accompagnement pour la mise en place de telles structures

Il sera assumé par un coordinateur au rôle reconnu et aux compétences renforcées par une nouvelle certification inscrite au Référentiel national des compétences professionnelles (RNCP).
 
L’accompagnement à l’ouverture de nouveaux centres d’exercice regroupé se fera également au travers d’un « accélérateur MSP » piloté par la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM).

Si vous aussi, vous êtes tentés par une expérience en MSP, n'hésitez pas à utiliser le service des petites annonces MACSF.

Sources :

Quotidien du médecin